I. Mettre en forme un texte en CSS▲
- Tous les navigateurs graphiques
- font, font-family, font-weight, font-variant, font-style ;
- color ;
- text-align, text-decoration, text-transform ;
- line-height.
I-A. Notions importantes▲
Avant de choisir sa, ou plutôt ses, polices de caractères pour sa page web, il faut bien connaître certaines contraintes :
-
Toutes les polices de caractères n'existent pas sur
tous les ordinateurs.
Conséquence : si l'ordinateur de votre visiteur ne possède pas la police que vous avez choisie, une autre s'affichera ruinant probablement le design que vous espériez ; -
Mac et PC ne possèdent pas toujours les mêmes noms de
polices, ni même la même résolution.
Conséquence : bien vérifier les équivalences entre Mac et PC ; -
Tous les navigateurs ne gèrent pas le rendu des polices
de la même façon.
Conséquence : là encore, n'espérez pas avoir le même rendu partout.
Maintenant que je vous ai bien cassé le moral... Voyons comment gérer au mieux toutes ces contraintes !
I-B. Choix des polices de caractères (font-family)▲
I-B-1. Polices génériques▲
- Serif ;
- Sans-serif ;
- Monospace ;
- Cursive ;
- Fantasy.
Je ne sais pas ce que vous obtenez sur votre écran, mais voici 4 captures d'écran réalisées sur mon propre ordinateur avec 4 navigateurs différents :
Et puis une cinquième sur Safari (Mac) :
Vous constatez que s'il n'y a pas de grosses différences avec les familles serif, sans-serif et monospace, cursive n'a pas le même aspect sous PC et sous Mac. Quant à fantasy, c'est plutôt... fantaisiste ! (oui, oui, je sais, elle est plutôt facile celle-là :p).
Il vaut mieux donc se contenter des familles serif et sans-serif, les sans-serif étant les plus lisibles à l'écran.
Les familles de polices se déclarent à l'aide de l'attribut font-family, à déclarer dans le body pour que toute la page en bénéficie (c'est la notion d'héritage). On finit toujours la liste de fontes déclarées par sa famille générique à laquelle elle appartient. Ainsi, si la police déclarée n'existe pas sur l'ordinateur de votre visiteur, le navigateur affichera la police appartenant à la même famille.
I-B-2. Famille Serif▲
- Times new roman (PC) ;
- Times (Mac) ;
- Georgia (Mac/PC) ;
- Palatino Linotype (PC) ;
- Palatino (Mac).
Elles n'ont pas toutes le même aspect, les associations à respecter pour une homogénéité de rendu pourraient donc être :
body {
font-family:
"times new roman"
,
times,
serif
;
}
body {
font-family:
georgia,
serif
;
}
body {
font-family:
"palatino linotype"
,
palatino,
serif
;
}
I-B-3. Famille sans-serif▲
- Verdana (Mac/PC) ;
- Arial (Mac/PC) ;
- Trebuchet (PC) ;
- Helvetica (Mac) ;
- Tahoma (PC) ;
- Geneva (Mac).
body {
font-family:
arial,
sans-serif
;
}
body {
font-family:
verdana,
sans-serif
;
}
body {
font-family:
trebuchet,
helvetica,
sans-serif
;
}
body {
font-family:
tahoma,
geneva,
sans-serif
;
}
Ce ne sont que des suggestions bien sûr !
I-B-4. Outils▲
- Equivalences polices de caractères MAC/PC
- Type Tester, pour tester en ligne le rendu des polices.
I-C. Unités de taille de caractères (font-size)▲
-
On n'utilise pas de tailles de caractères fixes comme les
points (pt), les picas (pc) ou les centimètres (cm).
Celles-ci ne sont pas redimensionnables à l'écran, or on
doit toujours laisser la possibilité au visiteur de zoomer
la page.
Pensez que même si vous avez de bons yeux actuellement, ça ne durera pas. Un jour, vous aussi, deviendrez presbyte, et vous serez content de pouvoir zoomer un texte. Et je ne parle pas de toutes les autres déficiences oculaires... - On évite aussi d'utiliser les pixels (px) car Internet Explorer les considèrent comme une unité de taille de caractère fixe, on se retrouve donc avec le même problème que précédemment.
Il faut donc utiliser des unités relatives, telles que les em ou les %. Ces unités sont proportionnelles à la taille en pixels déclarée dans le navigateur. Par défaut, ceux-ci sont en général réglés à 16px. C'est donc une taille qui peut être modifiée par l'utilisateur... On n'a aucun pouvoir là-dessus.
La taille des caractères se déclare par l'attribut font-size.
I-C-1. L'héritage▲
Considérons l'exemple suivant :
body {
font-family:
arial,
sans-serif
;
font-size:
90
%;
}
p {
font-size:
90
%;
}
Les textes inclus dans les paragraphes n'auront pas une
taille de 90% des 16 pixels déclarés par défaut (soit 14,4
pixels), mais 90% des 90% des 16 pixels (soit à peu près
13 pixels... oui, je sais, ce sont des maths, ça fait mal
à la tête).
En effet, le paragraphe hérite des propriétés de son/ses
parent(s), donc ici des valeurs déclarées dans le body.
Il faut donc bien faire attention aux valeurs déclarées. Il est donc en général plus sage, et surtout plus simple, de déclarer la taille à 100%, et de ne la réduire (ou l'augmenter) que ponctuellement.
body {
font-family:
arial,
sans-serif
;
font-size:
100
%;
}
h1 {
font-size:
200
%;
}
#footer
p {
font-size:
90
%;
}
Ici, seuls les paragraphes du <div id="footer"> auront une taille plus petite que les autres paragraphes de la page. (Pour plus de détails sur la fonction de id, voir le tutoriel sur les sélecteurs class et id).
I-C-2. Lien utile▲
I-D. Choix des couleurs (color)▲
On peut éviter des choses comme ça :
Que ce soit l'un ou l'autre choix, surtout avec des tailles de polices aussi petites, c'est vraiment très très pénible à lire, car pas assez contrasté.
Là encore, ayez à l'esprit que tout le monde n'a pas les yeux de superman et un super écran super lumineux et super contrasté. La lecture à l'écran, c'est déjà moins facile que sur papier, alors avec des choix comme ça... C'est peut-être très "design", mais ça ne met pas les internautes dans les meilleures dispositions de lecture.
Ce genre d'association n'est peut-être pas non plus des plus heureuses :
Bref ! les couleurs se déclarent grâce à l'attribut color, et à l'aide de codes hexadécimaux ou rvb (on évite les noms).
body {
font-family:
arial,
sans-serif
;
font-size:
100
%;
color:
#000000
;
/*code hexadécimal du noir*/
}
I-D-1. Liens utiles▲
- Color Vision qui permet de visualiser le choix de couleur de fond et de texte, avec une vision normale ou déficiente ;
- Code-couleur pour avoir les codes hexadécimaux et rvb ainsi que des propositions de choix de palettes de couleurs.
I-E. Autres attributs▲
- font-style: normal | italic : normale | italique ;
- font-variant: normal | small-caps : normale | petites capitales ;
- font-weight: normal | bold : normal ou gras.
- text-align: left | right | center | justify : aligné à gauche | aligné à droite | centré | texte justifié ;
- text-decoration: none | underline | overline | line-through | blink : rien | souligné | surligné | rayé | clignotant ;
- text-transform: none | capitalize | uppercase | lowercase : met en majuscule la 1ère lettre d'un mot | met en majuscules | met en minuscules.
- line-height: normal | nombre | %
- Titrez bien vos différentes sections avec des h1, h2, h3, etc. en veillant à respecter la hiérarchie (pas de h3 si pas de h2 ; pas de h2 si pas de h1, etc.) ;
- Utilisez les balises <p></p> pour faire des paragraphes. Pas des div !
- N'utilisez pas la balise blockquote pour faire des retraits, elle est faite pour des blocs de citations ;
- etc.
I-F. Propriété @font-face (CSS3)▲
La limitation du choix des polices de caractère, évoquée au début de ce tutoriel, peut être résolue par la propriété @font-face. Elle permet en effet de faire visualiser à l'écran une police de caractère définie, même si elle n'est pas installée sur l'ordinateur du visiteur. Hélas, peu de navigateurs l'implémentent...
- Firefox 3.5 ;
- Opéra 10 ;
- Safari 3.1 et +.
Pour être parfaitement honnête, ça marche aussi avec Internet Explorer, et ce depuis sa version 4. Mais uniquement avec des polices de caractère de format EOT. Et pour obtenir du format eot, il faut passer par un convertisseur qui ne fonctionne pas très bien. Bref, c'est tellement pratique que ça n'a jamais pris.
Voyons néanmoins comment ça marche avec les formats courants.
Il faut préablement transférer sur son serveur la police de caractère (comme pour une image). J'ai choisi pour mon exemple la fonte "chopin.ttf", en licence GNU/GPL, disponible sur le site Dafont.
I-F-1. Code (X)HTML▲
<h4 class
=
"chopin"
>
Mammouthland</h4>
I-F-2. Code CSS▲
On définit d'abord le nom de la fonte qui sera déclarée
avec un banal font-family (ici "majoliefonte", mais j'aurais
pu mettre "chopin" tout simplement) et son emplacement sur
le serveur à l'aide d'un src.
Puis on l'appelle dans un sélecteur quelconque de façon
classique (ici un class, voir le cours suivant pour
plus de détails).
@font-face
{
font-family:
majoliefonte;
src:
url(
fonts/chopin.ttf
)
format(
"truetype"
);
}
.chopin
{
font-family:
majoliefonte,
sans-serif
;
font-size:
4
em;
color:
#000000
;
}
Résultat attendu :
Voir le résultat obtenu.
C'est chouette hein ? (quand ça marche...)